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En avril 2016, Canonical a sorti la dernière version d'Ubuntu desktop LTS. LTS pour Long-Term Support nous indique que les mises à jour du système
seront disponibles sur 7 ans et s'oppose au version des années impaires dont le support ne dure que deux ans. Dans la cadre d'une utilisation en
entreprise, il est vivement conseillé de privilégier les versions LTS d'Ubuntu pour faciliter la maintenance du système. Nous avons réalisé l'essai
à partir d'une machine virtuelle sur VirtualBox.
L'installation du système est toujours très simple à mettre oeuvre et s'inscrit dans la continuité des efforts pour ouvrir Ubuntu au grand public.
Petit bémol, puisque l'installation en RAID1 (recopie de disque dur) est toujours extrêmement compliquée alors qu'elle avait été simplifiée sur la version 2012.
Après cette étape, nous découvrons la version 2016 Ubuntu et les nouvelles fonctionnalités de l'interface Unity. On retrouve un habillage graphique qui rappelle
les choix d'Apple avec les menus des fenêtres au sommet de l'interface et le dock. Il est toujours possible de réaliser un paramétrage de l'interface pour retrouver
un univers plus traditionel à Linux, mais cela requiert l'installation de logiciels complémentaires. En effet, le menu de paramétrage a été fortement (trop) simplifié
et marque un parti pris pour l'esprit mac. Dommage de ne pas avoir la possibilité de passer l'interface dans un mode expert pour les habitués.
Si la version 2012 avait permis un grand pas en avant dans la simplification des procédures d'installation et une refonte de l'interface graphique avec la sortie d'Unity,
la version 2016 s'inscrit plus dans une continuité d'amélioration des services. La plupart des nouveautés se concentre sur la partie communication et réseaux sociaux avec
une intégration toujours plus avancée des nouveaux moyens de communication directement dans l'interface d'Ubuntu. Côté bureautique, toujours la suite LibreOffice qui permet
de réaliser la plupart des tâches de bureautique même si l'interface manque cruellement d'ergonomie.
Il faut tout de même concéder que cette OS présente bien et que l'interface est très conviviale. Côté Bluetooth et wifi, le système est toujours très robuste et gagne en clareté.
Notre souris et notre smartphone (Android) sont facilement connectables et le transfert de données est toujours simple.
La logithèque s'améliore également mais Synaptics reste toujours essentiel pour l'installation de modules spécifiques. En effet, la simplification a engendré une perte de précision
dans le choix et la sélection des modules et paquets. Il faudra également rester attentif dans le choix des dépôts par défaut et désactiver les mises à jours béta pour éviter les
risques de maintenance.
Mais la nouvelle version 2016 signe le début de la fin de Python 2 puisqu'il n'est plus installé par défaut sur le système et est remplacé par Python 3. Actuellement Python 2 est très fortement utilisé par la communauté des bioinformaticiens et il faudra donc réaliser l'installation du language en parallèle. Cela signifie également qu'il faudra enclencher dès cette année la migration de Python 2 vers Python 3 dans le domaine de la bioinformatqiue pour suivre la mouvance. Pour les utilisateurs de pipeline analytique comme Qiime, il faudra donc s'armer de patience pour réaliser l'installation de ces solutions sur la nouvelle version d'Ubuntu...
Globalement la version 2016 apporte quelques améliorations sans être révolutionnaire. Elle ne justifie pas la migration de nos systèmes (LTS 2012) vers cette nouvelle version puisque le support de la version 2012 est encore effectif cette année. Nous croisons les doigts pour que l'installation RAID1 à partir d'une configuration Intel RST soit de nouveau facilement installable en 2018.